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Collie online - Le Colley - L'Oeil du Colley Mise à jour : 10/09/2018 - 16:34
 

La vision du chien

A sa naissance, le chiot est aveugle. Les yeux s'ouvrent vers 15 jours et à 3 mois, il possède sa vision définitive. Le chien a un champ de vision plus étendu que celui de l'homme.
Du point de vue anatomique, l'oeil du chien est très semblable à celui de l'humain et fonctionne très exactement selon le même principe.Cependant, le chien ne voit pas le monde de la même façon que nous.

La vision nocturne:

On ignore encore jusqu'à quel point, le chien est mieux adapté à une vision nocturne. On sait que le pourcentage bâtonnets / cônes est supérieur chez le chien que chez l'homme.
Le grand pouvoir de dilatation de sa pupille permet à une lumière même très faible de stimuler la rétine. Sa choroïde est tapissée d'une couche de cellules réfléchissantes appelée tapetum lucidum qui agit comme un amplificateur de lumière et permet une meilleure utilisation de la lumière même très faible. C'est un excellent instrument pour la vision crépusculaire et nocturne.
Le tapetum lucidum est inexistant chez l'homme. C'est cette couche de cellules qui fait briller les yeux du chien la nuit lorsqu'ils sont éclairés par une source lumineuse comme les phares d'une voiture par exemple. Ce n'est pas pour autant que le chien est capable de voir dans l'obscurité complète (qui n'existe que dans des conditions expérimentales) car un minimum de rayonnement est indispensable au fonctionnement de la rétine.


Schéma du fond d'œil chez le chien

Le tapetum lucidum:

Face à une source lumineuse le tapetum lucidum se transforme en véritable miroir renvoyant les ondes lumineuses.

Située derrière la rétine, cette couche de cellules réfléchissantes propres aux mammifères nocturnes renvoie vers la rétine la lumière qui n'a pas été captée par les photorécepteurs (cônes et bâtonnets) lors de son entrée dans l'oeil.
Ce tapis de cellules permet d'utiliser de manière optimale la très faible luminosité disponible et est responsable de cet effet de miroir doré, vert ou bleuté.

Le rôle de ces cellules garde tout son mystère puisque les chiens et chats albinos n'en possèdent pas mais voient tout aussi bien que leurs congénères dans la pénombre.

Reflets rouges et reflets verts:

Chez nous, humains, le flash éclaire le fond de l'œil. La lumière traverse la rétine et vient éclairer la choroïde très richement parcourue de vaisseaux sanguins. Ce sont eux qui nous donnent cette drôle de tête sur des photos prises au flash, comme ci-contre:


Par contre, de nombreux animaux sauvages, le chat et le chien, ont un tapis réfléchissant se trouvant sur la choroïde située derrière la rétine: le tapetum lucidum.
Eclairé par le flash, la lumière est renvoyée par ce tapis dont la coloration est dépendante de la couleur du pelage et de la présence plus ou moins importante de cellules pigmentaires dans cette partie de l'œil.

Les chiens de couleur foncée ont un tapetum lucidum bleu-vert.

Les chiens au poil clair ont un tapetum lucidum plutôt orangé.


Selon la position du flash par rapport à l'objectif, la lumière sera plus ou moins renvoyée directement à l'objectif donnant un œil presque entièrement blanc lorsque le flash est proche de l'objectif.
Si le flash est plus éloigné de l'objectif, une partie de la lumière ne reviendra pas à l'objectif laissant alors apparaître des reflets de la couleur réelle du tapetum lucidum: plutôt verdâtre ou plutôt rougeâtre selon la couleur du pelage du chien.
Il en va de même si le chien a une position légèrement oblique par rapport à l'objectif. La partie du fond de l'œil éclairée pourra être une partie du tapetum lucidum et une partie de la choroïde amenant encore d'autres reflets.!
En effet, le tapetum lucidum ne couvre qu'une partie limitée du fond de l'œil (chez le chat, ce sont les ¾ du fond de l'œil qui sont recouvert par cette surface réfléchissante).
Chez le chien, cette surface est bien moins étendue, environ 1/3 du fond de l'oeil.

 

 

La vision des couleurs:

Ce sont les photorécepteurs en cônes de la rétine qui permettent la vision des couleurs. Il y a différents types de cônes qui permettent chacun de détecter une longueur d'onde différente. Il y a moins de cônes dans la rétine de l'oeil du chien que dans celles de l'humain, ce qui explique que sa vison des couleurs est moins performante que la notre. La rétine du chien ne contient que deux types de cônes, elle est dichromatique. Ces deux types de cônes sont ceux qui sont sensibles à des longueurs d'onde apparaissant comme le vert-jaune et le bleu -violet. Comparativement à la rétine de l'homme, il manque chez le chien les récepteurs sensibles au rouge-orange. Le chien n'aurait donc pas la perception des nuances allant de l'orange au rouge. Les bâtonnets quant à eux, ne décèlent que le noir et blanc, cependant, ils sont sensibles à des faisceaux lumineux très faible. Les chiens auraient une perception des couleurs d'une nature assez incertaine correspondant à des tons plus ternes.

Ci-dessous un ERG pratiqué par le Dr G. Touffut (Certificat D'Etudes Supérieurs d'ophtalmologie vétérinaire et D.U. Exploration Fonctionnelle Visuelle Paris VII).
Cet examen pratiqué sur un Berger des Pyrénées âgé de 4 ans en 1996 montre que le chien semblait voir le rouge en 2000. Il est donc aléatoire de vouloir établir un graphique représentant le spectre des couleurs perçues par le chien.

 

L'acuité visuelle:

L'acuité visuelle peut se définir comme la distance minimale entre deux points permettant encore au sujet de les distinguer l'un de l'autre. Pour que cette distinction puisse se faire, il faut que chaque image de ces deux points soit perçue par une cellule visuelle différente, activant chacune une fibre optique différente, et que ces cellules elles-mêmes soient séparées par une troisième cellule non excitée par le flux lumineux. Or, le nerf optique du chien comprend beaucoup moins de fibres nerveuses, que celui de l'homme. La fovéa, partie centrale de la macula qui permet une bonne acuité visuelle, est également moins bien développée chez le chien. Ces observations permettent d'affirmer qu'il est moins apte que nous à voir les couleurs et qu'il distingue mal le contour des objets immobiles.
Son champ visuel est plus large et étendu que le notre. Le champ de vision correspond à la portion de l'espace qu'il peut voir en gardant les 2 yeux immobiles. En un seul coup d'oeil, il peut apercevoir beaucoup plus de choses que nous. Du fait de la sélection artificielle, l'homme a créé des races de chiens très diverses quant à leur morphologie. Selon la forme de la tête, les yeux se trouvent placés en position plus frontale et d'autres en position plus latérale. La forme des yeux peut varier et leur mobilité être plus ou moins grande.
Le champ visuel avec l'oeil en mouvement est fonction de la morphologie du crâne et varie d'une race à l'autre Voici une représentation de champ visuel. Celui d'un être humain et celui d'un chien. De par la position des yeux, les êtres humains ont un chevauchement du champ de chaque oeil de 140° alors que celui des chiens est d'environ 100°, tout dépend si on interpose le nez ou pas.

 

La vision périphérique nous donne le champ visuel qui joue un grand rôle dans la vision des mouvements. La vision centrale du chien étant peu développée, le chien dispose essentiellement d'une vision de type périphérique. C'est-à-dire en clair d'une mauvaise vision des détails, mais d'une grande sensibilité à la perception des mouvements. Sa vision est qualitativement médiocre mais quantitativement développée.
On sait également que certains chiens souffrent de myopie, d'autres d'hypermétropie et que son aptitude à accommoder (à faire le focus) est plus limitée que la notre.
La vision du chien est un merveilleux instrument adapté aux besoins particuliers de sa vie de chien et en relation permanente avec ses autres sens particulièrement l'ouïe et l'odorat.

Le chien est tout à fait capable de s'adapter à la perte de la vision en utilisant ses autres sens, principalement l'audition et l'odorat. Bien entendu, il convient de se montrer patient à son égard car ils peut manifester certaines craintes, non seulement lorsqu'i est placé dans de nouvelles situations, mais également devant certaines tâches qu'il maîtrisait parfaitement, mais qui deviennent beaucoup plus difficiles à cause de son handicap.

 

 

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