Le chien et l’enfant, une question de
cohabitation harmonieuse
Texte Docteur Vétérinaire Muriel Alnot
(Aniwa.com)
Faire cohabiter harmonieusement le chien
et l’enfant est une question que se posent souvent les futurs acquéreurs
de chiots. Voici quelques conseils pour permettre de bonnes relations
chien/enfant.
Dans la plupart des cas, cela ne comporte pas de difficultés majeures.
L’interrogation se pose simplement en ces termes : « Comment éduquer
votre chiot pour qu’il soit « gentil » avec les enfants ? ».
Il n’y a pas de risque zéro
Sachez tout d’abord que le risque zéro n’existe pas. Lorsque cela concerne
les enfants, tous les chiens, même le plus « gentil », présentent
un risque. Par conséquent, on ne laisse pas seuls un chien et un enfant,
avant que celui-ci ait dix ans, âge où l’on considère que ce dernier est
plus raisonnable et surtout plus à même d’identifier une situation dangereuse.
Il n’existe pas de races « gentilles » ou de races « méchantes »,
mais surtout des conditions de développement ou de mode de vie qui ont
rendu certains chiens agressifs. Mais on prendra toujours plus de précautions
avec un gros chien, en raison de la force de sa mâchoire, qu’avec un petit
chien. De même, le diagnostic d’un trouble comportemental peut justifier
une certaine mise à l’écart du chien.
Voici comment procéder :
Evaluer le statut hiérarchique donné au
chien
Avez-vous un chien dominant ou un chien parfaitement soumis ? Pour
le savoir, il est bon de pouvoir répondre à un certain nombre de questions :
- Votre chien mange-t-il juste avant vous ?
- Restez-vous près de lui quand il mange ?
- Réclame-t-il et obtient-il à table ?
- Vient-il vous réclamer des caresses ?
- Grogne-t-il ou mord-il quand vous voulez prendre sa place sur le canapé ?
- Dort-il à un endroit stratégique ?
Si vous avez répondu oui à toutes ces questions, il est fortement conseillé
de consulter un vétérinaire pour pouvoir infirmer ou confirmer la position
dominante du chien, et le cas échéant, lui faire reprendre une place de
dominé.
Car pour permettre de bonnes relations chien/enfant, il ne faut pas que
vous ayez un chien en position hiérarchique de dominant. Si c’est le cas,
vous augmentez le risque de morsures et l’évolution de ce statut se fait
souvent vers une hyper-agressivité secondaire.
Une bonne « insertion hiérarchique » à la puberté vous permettra
de prévenir une telle rigidification du comportement de votre chien, et
les conséquences néfastes que cela peut entraîner pour votre enfant.
Vérifier que le chiot a été correctement
socialisé à l’être humain
Si vous vous apercevez que votre chiot n’a jamais eu l’occasion de rencontrer
des enfants ou des bébés, il n’est pas trop tard ! Parlez-en à votre
vétérinaire et dépêchez-vous de lui montrer le plus d’enfants d’âge, de
sexe, et de couleur différente.
Au-delà des quatre mois du chiot, il sera beaucoup plus difficile de
rattraper ce défaut de socialisation. En effet, si le chien a dépassé
cette limite d’âge et est mal socialisé à l’homme, il est difficilement
récupérable, voire impossible à récupérer. Il vaut mieux alors s’en séparer
si vous avez un enfant en bas âge. Le danger potentiel qu’il représente
est trop important dans le cas d’une cohabitation avec de jeunes enfants.
Cette situation se produit surtout dans le cas de chiens qui ont été
éduqués pour la chasse et qui se retrouvent ensuite placés comme chiens
de compagnie. Si ce sont des chiens de petite taille, comme les terriers
par exemples, on ne se méfie pas assez des risques qu’ils présentent pour
un bébé. Or ce dernier peut être assimilé par le chien à une proie de
petite taille et risque d’être mis à mort en tant que tel par l’animal.
Eduquer l’enfant, quel que soit son âge,
à respecter le chien
Celui-ci est un être vivant et non un jouet que l’on peut malmener à
sa guise. Il faudra donc entamer une éducation dans les deux sens pour
obtenir une bonne cohabitation de l’enfant et de son chien familier.
Textes proposés par le site internet Aniwa.com
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